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Les principaux risques locatifs à connaître avant de louer

On ne choisit pas d’être confronté à un dégât des eaux, à une séparation douloureuse ou à un voisinage bruyant quand on loue un bien. Pourtant, ces réalités surgissent sans crier gare. Louer une habitation, c’est aussi accepter l’imprévu, et s’y préparer n’a rien d’accessoire. Voici un tour d’horizon sans détour des risques locatifs qui attendent bailleurs et locataires sur le pas de la porte.

La séparation du couple de locataires

Lorsqu’un logement est occupé par un couple, la situation juridique ne se limite jamais à la simple cohabitation. Mariés, pacsés ou en concubinage, les deux partenaires sont liés par le bail, et ce lien va bien au-delà du quotidien partagé. Tout change en cas de rupture ou de divorce. Si le bail contient une clause de solidarité, chaque membre du couple reste engagé : payer le loyer ne s’arrête pas avec le départ de l’un. Le propriétaire pourra réclamer la part due à celui qui est parti comme à celui qui reste. De nombreux locataires découvrent ce point au pire moment, quand la séparation ne se limite plus à fermer la porte derrière soi.

Le décès du locataire

Perdre un locataire, ce n’est pas simplement voir un contrat s’interrompre. Il existe des règles précises sur la transmission du bail. Si le locataire décède, le logement peut rester à ses proches, mais sous conditions. Le conjoint survivant ou le partenaire pacsé peut reprendre le bail si l’union a été conclue après signature du contrat. Le concubin notoire, lui, doit avoir emménagé après la signature du bail pour pouvoir faire valoir ses droits. Ce transfert peut aussi concerner les descendants, les ascendants ou toute personne à charge, à condition d’avoir vécu dans le logement avec le défunt au moins douze mois avant le décès. Dans tous les cas, cette reprise du bail ne se fait pas automatiquement : il faut en faire la demande.

risque locataire

Cette situation, souvent source d’incertitude pour les proches comme pour le bailleur, démontre à quel point la gestion d’un bail ne s’arrête pas à la signature : elle s’étend sur tout le parcours de vie des occupants.

Le locataire responsable de nuisances

Signer un bail, c’est s’engager à respecter la tranquillité du voisinage. Pourtant, certains locataires génèrent des troubles qui mettent à mal la cohabitation, malgré la présence d’un règlement de copropriété. Si les voisins se plaignent de nuisances répétées, le propriétaire ne peut pas fermer les yeux : sa responsabilité est engagée. La première étape consiste à avertir l’occupant concerné, idéalement par lettre recommandée. Ce courrier rappelle l’importance de respecter les engagements du bail. Si la situation ne s’améliore pas, la loi permet d’aller jusqu’à la résiliation du bail. Des situations bien réelles, où le respect des autres devient le cœur du débat.

Le non-paiement du loyer

Quand le locataire cesse de régler son loyer, le bailleur se retrouve face à une situation délicate. Les retards répétés ou les impayés nécessitent d’agir sans traîner. Si quinze jours passent sans règlement, il est recommandé d’envoyer une mise en demeure. Si celle-ci reste lettre morte, l’étape suivante consiste à faire appel à un huissier de justice qui adressera alors un commandement de payer. Si, au bout de deux mois, la situation ne se débloque pas, le recours au tribunal devient inévitable. La procédure judiciaire aboutira à une décision qui s’impose à chacun.

Mettre un logement en location ouvre la porte à des revenus réguliers, mais aussi à toute une série d’événements inattendus. Pour faire face à ces aléas, un propriétaire averti ne laisse rien au hasard : il suit chaque étape, anticipe les difficultés et, surtout, souscrit une assurance adaptée.

Dans l’univers de la location, mieux vaut connaître le terrain avant d’entrer en jeu. Les risques locatifs ne préviennent jamais, mais s’y préparer, c’est déjà garder une longueur d’avance.